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François Jarraud - - A la Une :
Etudier et faire connaître les pratiques
enseignantes [
Haut ]
C'est un pavé dans la mare que
lance le Haut Conseil de l'évaluation de
l'école dans son récent rapport, réalisé
par Alain Attali (Inspecteur général) et
Pascal Bressoux (Université P.
Mendès-France de Grenoble) sur
l'évaluation des pratiques enseignantes.
Il souligne le manque d'information sur
les usages pédagogiques. Certes les
enseignants sont régulièrement inspectés
mais ces visites ne permettent pas
d'appréhender réellement les pratiques.
Le rapport analyse l'état de la
recherche pédagogique sur le sujet. En
France, elle s'est encore peu intéressée
à ce sujet mais permet quand même de
constater que les pratiques enseignantes
ont une influence sur les résultats
scolaires. Des travaux anglo-saxons ont
pu dégager des facteurs positifs
associés à de meilleures performances
des écoles : une direction forte, des
attentes élevées concernant les
performances des élèves, de la
discipline, l'accent mis sur les
disciplines de base, des contrôles
fréquents. En France, F. Dubet a pu
démontrer la relation entre la
mobilisation des enseignants et les
résultats des élèves. Aussi le rapport
du HCEE se clôt par des recommandations.
Il demande une réforme des inspections :
elle devrait être axée sur des priorités
annoncées et essayer de mesurer
l'efficacité de l'acte pédagogique (au
sens des résultats). Le rôle des équipes
éducatives, du chef d'établissement
devraient être réévalués, et le rapport
va même jusqu'à solliciter le regard des
parents et des élèves.
Mais pour les auteurs la collecte de
l'information n'a de sens que si les
résultats obtenus sont diffusés auprès
des enseignants. Sans croire dans la
"leçon modèle", ils estiment que les
pratiques efficaces doivent être
partagées : "la diffusion de "recettes"
nous semble pertinente, à condition
qu'on les présente, non comme des
modèles à suivre aveuglément, mais comme
des exemples et des suggestions,
accompagnés d'une analyse qui permette
de les transposer". Or aujourd'hui "la
diffusion, surtout nationale et
académique, est variable et n'a pas
toujours l'efficacité souhaitée" ceci
alors que les TIC facilitent justement
l'information. Aussi les auteurs
estiment qu'il est urgent d'intégrer les
TICE dans la formation des enseignants et
d'habituer les enseignants à visiter le
sites institutionnels de leur académie.
L'expérience du Café et des nombreux
autres lieux de mutualisation (listes de
discussion, sites etc.) témoignent en
tous cas qu'il y a bien une demande des
enseignants pour une information
pédagogique des enseignants, un fait qui
devient massif mais que le rapport n'a
pas relevé.
S'appuyant sur le rapport, Le H.C.E.E.
recommande le développement de nouvelles
études. Dans le second degré il préconise
la mise en place de conseillers
pédagogiques, partiellement déchargés de
cours, capables d'aider les enseignants à
améliorer leurs pratiques. Une suggestion
qui a peu de chance d'aboutir compte tenu
des contraintes budgétaires actuelles.
http://cisad.adc.education.fr/hcee/docum
ents/avis07.pdf
http://cisad.adc.education.fr/hcee/docum
ents/rapport_Attali_Bressoux.doc
L'inspection mise en question par
le HCEE
Le Haut Conseil de l'évaluation de
l'école a mis en ligne son étude sur
"L'évaluation des enseignants". Celle ci
souligne que "le dispositif actuel n'est
pas très juste" et surtout qu'il est
peu efficace car "il est de peu d'effet
sur les pratiques individuelles et
collectives des enseignants". Aussi les
auteurs, Yves Chassard et Christian
Jeanbrau, souhaitent que les enseignants
soient davantage soutenus par une
formalisation claire de que sont les
fonctions enseignantes et que
l'évaluation se fasse également sur
l'équipe pédagogique et non seulement
individuellement. "La visite
d'inspection doit rester un élément
central.. Il est indispensable de
préciser, d'homogénéiser et de rendre
publics les critères sur lesquels cette
visite d'inspection repose".
L'inspection devrait également être plus
fréquente et devenir un élément
d'impulsion pour l'établissement. Chose
impossible pour un corps d'inspection
qui ne compte que 3000 membres.
http://cisad.adc.education.fr/hcee/docum
ents/avis06.pdf
http://cisad.adc.education.fr/hcee/docum
ents/rapport_Chassard_Jeanbrau.doc
Le traumatisme des enseignants victimes
de violence
Comment les enseignants vivent les
agressions dont ils sont victimes ?
Quelles réactions cela entraîne-t-il
chez eux ? Quel effet a le soutien, ou
son absence, après l'agresion ? Jacques
Nimier apporte des réponses en
s'appuyant sur la récente thèse d'Anne
Jolly "Stress et traumatisme, approche
psychologique de l'expérience
d'enseignants victimes de violence". Un
ouvrage que profs et responsables
devraient lire. L'ouvrage s'appuie sur
les témoignages de collègues victimes de
graves agressions. "C'est une
présentation de la manière dont a été
vécue l'agression par les enseignants
sur les plans affectif, cognitif et
physique. Il rassemble les données
concernant les réactions de stress
immédiates et post-immédiates à la
confrontation avec l'élève, les
manifestations psychotraumatiques ainsi
que les formes cliniques et évolutives
de la pathologie chronique, les
répercussions matérielles de l'agression
sur le plan professionnel, et enfin, la
clinique liée au vécu de l'événement".
L'ouvrage montre que l'agression suscite
des sentiments de peur, de colère,
d'impuissance ou de honte chez la
victime : " J'avais l'impression d'être
complètement désavouée, d'être passée
complètement à côté du rôle que je
m'imagine que je dois avoir en cours.
J'étais vraiment détruite. Entre l'image
du prof que je voulais avoir et ce
conflit qui m'avait fait basculer à
l'inverse, il y avait dissonance totale.
[...] C'était dégradant pour moi d'en
arriver aux mains et au conflit
physique. C'était humiliant ". Il montre
aussi les effets positifs des soutiens
dans certains cas, les résultats
négatifs des "lachâges" administratifs.
http://perso.wanadoo.fr/jacques.nimier/
Réflexion sur les rythmes de travail à
Rennes
Les lycées Jeanne d'Arc et St Vincent de
Rennes organisent du 26 au 28 mars un
colloque réunissant chefs
d'établissement et enseignants qui ont
amorcé une réflexion ou de nouvelles
pratiques sur les rythmes de travail.
Parmi les intervenants, André Giordan,
Pierre Etienne Vanpouille (lycée Louis
Querbes), des enseignants étrangers qui
évoqueront la gestion du temps dans les
établissements scolaires de leur pays.
Pour donner une exemple de gestion du
temps différente, au lycée Louis
Querbes, le temps de cours est raccourci
en passant dune durée de 55 minutes à 45
minutes. La journée scolaire est divisée
en deux parties très différentes : les
cours qui s'achèvent à 15h, des ateliers
de 15 à 18h où les enseignants apportent
une assistance personnalisée aux élèves.
De 15h15 à 17h 30 chaque élève construit
son horaire personnalisé pour une
période de sept à dix semaines
consécutives suivant ses besoins, ses
intérêts, ses motivations.
http://www.scolanet.org/stvincent/colloq
ue/
http://www.cp.asso.fr/querbes/eurotemps/
temps%20scolaire/Accueil%20site.htm
"Soft qui peut !"
Les 4 et 5 avril, à Poitiers, ont lieu
les "assises nationales apprendre,
enseigner, gérer avec les réseaux", dans
le cadre de "Soft qui peut", festival
européen des jeunes créateurs de
produits numériques. Les assises
réuniront de nombreux spécialistes des
TICE pour réfléchir sur leur apport et
celui des nouveaux réseaux aux
apprentissages.
http://www.softquipeut.com/
Education & Devenir relève le défi du
collège
Dans un article publié sur le site
d'Education & Devenir, Françoise Clerc
(Lyon 2) appelle à relever le défi du
collège. Relevant que le collège unique
"n'a jamais existé", elle souligne le
"besoin d'un collège qui accueille tous
les élèves.... L'enjeu est de savoir si,
selon une formule douteuse, nous
acceptons qu'il existe une " France
d'en-haut " et une " France d'en-bas "
ou si nous réaffirmons une solidarité
nationale qui s'exprime contre les
laisser aller idéologiques et les
tendances spontanées au rejet de
l'altérité". Comment faire ? En limitant
la taille des collèges à 300 élèves, en
diversifiant les parcours dans le
collège et, par suite, en variant les
organisations horaires. Cela implique
plus d'autonomie pour les collèges.
Françoise Clerc conclue : " S'il est
vrai qu'il n'existe pas de solution
miracle, il n'existe pas non plus de
fatalité de l'échec. Cessons de
contempler ce que nous n'avons pas su
faire et inventons ce que nous voulons
faire". Un beau programme !
http://education.devenir.free.fr/colluni
q.htm
La réforme des IUFM
Selon une dépêche AFP, le rapport de
l'Inspection générale sur la réforme de
la formation des enseignants suggère que
le concours de recrutement ait lieu
directement après la licence afin que la
formation professionnelle dure bien deux
années. Il propose un prolongement de la
formation durant la première année
d'exercice.
A l'initiative d'un collectif
d'enseignants en IUFM, une "journée
d'action et de réflexion sur le projet
de réforme des IUFM" est organisée à
Montpellier le 22 mars. Elle vise à
élaborer des propositions pour une
"vraie réforme" des IUFM qui permette de
garantir une formation didactique des
enseignants. Formateurs, enseignants,
chercheurs, stagiaires sont invités.
http://actu.voila.fr/Depeche/depeche_emp
loi_030311142739.5kooyfca.html
Contact :
dominique.bucheton@montpellier.iufm.fr
A 17 ans, 6% de jeunes analphabètes
Cette année encore, le ministère publie
les résultats des tests de lecture et
orthographe réalisés dans le cadre de la
Journée d'appel de préparation à la
défense. Ils montrent que 12% des jeunes
ont des difficultés de compréhension des
textes. 6% sont proches de
l'illettrisme. Encore ce chiffre
monte-il à 8% pour les garçons.
ftp://trf.education.gouv.fr/pub/edutel/d
pd/ni0312.pdf
http://www.adobe.fr/products/acrobat/rea
dstep2.html
Informatique et apprentissages
Pilotée par Monique Grandbastien
(LORIA), la conférence "Environnements
informatiques pour l'apprentissage
humain (E.I.A.H.) voit le jour par
fusion des séminaires "Hypermédias et
apprentissages" et "Journées
environnements interactifs pour
l'apprentissage par ordinateur". La
première édition des E.I.A.H. se tiendra
à Strasbourg du 15 au 17 avril. Elle
réunira des chercheurs, des formateurs,
des enseignants pour échanger sur les
recherches en EIAH ou des applications
concrètes.
http://eiah2003.u-strasbg.fr
Les rencontres du GRREM
Le GRREM, Groupe de recherche sur la
relation enfants / médias, organise deux
rencontres sur l'impact des médias sur
l'imaginaire et le langage des enfants.
Le 13 mars, Françoise Ligier a évoqué
son livre "Parle petit la télé t'écoute"
(ouvrage présenté dans le numéro 24 du
Café) qui montre le rôle de la télé dans
le langage des enfants à l'école
maternelle. Le 2 avril, "Enfant, médias
et imaginaire" sera abordé par Mireille
Vagné-Lebas : comment l'enfant
démêle-t-il le vrai du faux ?
L'imaginaire de l'enfant est-il stimulé
par la diversité des messages et des
supports ?
http://www.grrem.org
http://www.cafepedagogique.net/disci/arc
hives.php3?numero=25&discipline=biblio
Les sciences cognitives et l'école
Le 12 mars, la Desco organisait un
colloque national sur "les sciences
cognitives et l'école". Une journée
chargée où de nombreux spécialistes ont
pu communiquer leurs travaux.
http://www.eduscol.education.fr/D0033/se
m_sciencoecole.htm
4000 écoles pour un Printemps
L'école professionnelle agricole K.
Timiriazev (Bulgarie) est la 4000ème
école inscrite au Printemps de l'Europe,
cette initiative de la Commission
européenne pour sensibiliser les jeunes
à l'avenir de l'Europe. Le 21 mars, 150
députés, des responsables politiques
nationaux, iront à la rencontre des
élèves . Le site du Printemps offre
documents pédagogiques et suggestions
pour vous associer à cette initiative.
http://futurum.eun.org
TICE : Des projets RIAM pour
l'enseignement
Le ministère des télécommunications
publie un premier bilan de l'appel à
projet RIAM (Recherche et innovation
dans l'audiovisuel et le multimédia).
Une cinquantaine de projets ont été
retenus et feront l'objet de
subventions. Parmi ceux-ci, 9 concernent
des applications éducatives. Ainsi
"Coopéra" est un environnement pour la
coopération sur internet, "Babel" vise à
créer une plate-forne de diffusion de
contenus pédagogiques, "Arezzo" est un
outil pour l'enseignement à distance de
la musique, "Outil-auteurs" est un
système auteur pour la création de
contenus e-learning. Trois projets
exploratoires concernent également
l'enseignement. Il s'agit d'une revue
électronique, d'une plate-forme pour
l'éveil musical et de simulateurs de
formation.
http://www.telecom.gouv.fr/programmes/bi
l02_riam.htm
Educaunet fait réfléchir l'Europe à la
sécurité sur Internet
Face aux dangers d'Internet, le
programme européen Educaunet a
clairement choisi la voie de l'éducation
sur celle de la censure. Et pour cela le
programme a mis au point des outils
ludiques qui initient l'élève aux vrais
dangers du net, par exemple ceux du chat
ou du courrier électronique. Le premier
numéro de la lettre électronique
d'Educaunet témoigne de l'intérêt que
suscite cette démarche en Europe. En
France, le ministère de l'éducation
nationale la soutient. Le Danemark, le
Royaume-Uni expérimentent les outils
d'Educaunet. En Belgique, le coffret
multimédia du programme est fourni à
toutes les écoles primaires. Une
localisation du coffret est envisagé en
Autriche, au Portugal et en Espagne. Un
joli succès pour un programme qui montre
qu'on doit concilier éducation et réseau.
http://www.educaunet.org/
Un cours pour évaluer les
ressources de l'internet
On l'a tous constaté : les élèves ont
tous appris à se servir, plus ou moins
bien, des moteurs de recherche, d'autant
qu'ils pensent ainsi éviter d'utiliser le
moteur que Dame Nature a mis à leur
disposition. Par contre rares sont ceux
qui ont acquis le réflexe d'évaluer le
site qu'ils consultent. Il y a pourtant
là une acquisition indispensable pour
une réelle maîtrise du réseau et plus
globalement pour un rapport différent à
la culture chez nos élèves.
"Le Détective de l'Internet" est plutôt
conçu pour des adultes mais on pourra
s'en inspirer pour des séances de
formation bien ciblées. C'est qu'il
apprend à lire une URL, à peser le pour
et le contre, à définir des critères
d'évaluation d'un site et même à évaluer
une liste de discussion. Des exercices
interactifs aident le visiteur à faire
le point sur ses propres connaissances.
http://www.desire.org/detective/detectiv
e-fr.html
La correspondance scolaire au collège au
CIEP
S'il est bien une pratique pédagogique
ancienne c'est bien la correspondance
scolaire. Mais Internet lui a ouvert de
nouvelles possibilités et de nouveaux
horizons. La Desco et le CIEP a proposé
un séminaire de formation sur les
pratiques de correspondance scolaire au
collège les 5 et 6 mars. Les
participants travaillent sur
l'intégration de ces pratiques dans les
disciplines, par exemple lors des IDD.
http://www.ciep.fr/actu/seminaire_desco.
htm
Génération médiateurs
En marge de notre dossier sur la
violence scolaire, il faut signaler
l'activité de l'association "Génération
médiateurs". Placée sous le patronage
d'André de Peretti, elle propose des
formations pour apprendre à gérer les
conflits et à mettre en place une
médiation scolaire par les pairs. Elle
s'adresse aux membres de l'équipe
éducative aussi bien qu'aux écoliers,
collégiens et lycéens.
http://www.gemediat.org
La parité, une priorité
Le Monde du 13 mars publie une bonne
mise au point sur l'inégalité des
chances à l'école. Alors qu'elles
réussissent mieux que les garçons, les
filles s'orientent, au lycée et après le
bac, vers des filières moins
prestigieuses que celles choisies par
les garçons. Face à cette inégalité,
l'académie de Besançon, avec le soutien
de l'Onisep, publie un jeu de type
Trivial Pursuit, qui met en avant le
rôle des femmes dans la conquête du
savoir, particulièrement en sciences. Ce
jeu sera distribué à 60.000 collégiens et
lycéens de l'académie.
http://www.lemonde.fr/article/0,5987,326
4--309065-,00.html
http://actu.voila.fr/Depeche/depeche_emp
loi_030313124749.9m74tdg4.html
Les filles : plus de compétences, moins
de réussite
Plus motivées que les garçons, mieux
intégrées à la vie scolaire, les filles
sont malgré tout moins nombreuses dans
les filières prestigieuses. Une étude de
l'INSEE analyse les résultats scolaires
des filles et des garçons âgés de 15
ans. Il apparaît que les garçons sont
deux fois plus nombreux à se trouver
dans les plus bas niveaux de compétences
scolaires (20% contre 10%). Elles
excellent dans la lecture où elles
surpassent nettement les garçons : une
fille sur deux lit au moins un roman par
mois, quand ce n'est le cas que d'un
tiers des garçons. Ceux-ci préfèrent
lire des B.D. ou leur messagerie
électronique (67% des filles n'en lisent
jamais, 52% des garçons). Mais si les
filles vont plus fréquemment que les
garçons en filière générale, 68% des
garçons obtiennent un bac S contre 37%
des filles.
http://www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/IP88
6.pdf
Regards croisés sur l'éducation des
filles
Deux récents articles du Monde posent
des regards croisés qui font surgir des
images contrastées de la condition
féminine. Mary Robinson, présidente de
l'ONG Oxfam, rappelle le retard et
l'intérêt d'un effort pour l'éducation
des filles : "l'accès à l'éducation est
un droit de l'homme fondamental et, de
plus en plus, les décideurs du monde
entier reconnaissent que, de surcroît,
l'éducation des filles est l'une des
stratégies les plus efficaces dans la
lutte contre la pauvreté".. Elle appelle
les pays riches à aider à cet effort.
Un second article nous emmène en
banlieue parisienne : " Si une fille de
Grais va à Emile-Zola -deux cités de
Massy-, elle doit faire attention.
D'avoir un grand frère connu ne suffit
pas : si celui-ci n'a pas d'amis à
Emile-Zola ou, pis, s'il y a des
ennemis, alors ça craint pour la fille !
Elle peut se faire insulter, cracher
dessus, et même plus grave. Mieux vaut
qu'elle prenne un air discret, voire
soumis, plutôt que de jouer les grandes
gueules. De toute façon, les filles
doivent tout calculer : leurs trajets,
leur façon de s'habiller, de parler, de
marcher. Elles sont surveillées en
permanence par le grand frère, ou par
les copains du grand frère." Dans ces
cités les filles sont instruites. Mais
la domination masculine s'affermit.
http://www.lemonde.fr/article/0,5987,323
2--312138-,00.html
http://www.lemonde.fr/article/0,5987,323
0--312170-,00.html