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François Jarraud - - A la Une :
Quelle efficacité pour le redoublement
? [ Haut ]
Faut-il
réhabiliter le redoublement ? Le ministre
semble le penser si on lit la circulaire
de rentrée : "Au collège, une
évaluation en fin de 6ème, également
fondée sur des repères nationaux, serait
plus utile aux professeurs que l'actuelle
évaluation en classe de 5ème qui sera
supprimée. Une telle évolution en
matière d'évaluation permettrait
d'aborder sur de nouvelles bases la
question du redoublement, de formuler
plus explicitement les compétences
exigibles des élèves en fin de cycle...
et de fonder les éventuels redoublements
sur un projet pédagogique adapté" ou ses
propos lors du débat télévisé du 8
septembre où il a évoqué le redoublement
en CP.
Pourtant ce n'est pas par mode que le
redoublement, sans disparaître, a
numériquement décliné ces dernières
années en France. Depuis une vingtaine
d'années, toutes les études menées en
France ont conclu à l'inefficacité du
redoublement. L'élève qui redouble a
moins de chances de réussir. Ainsi, en
2002, D. Meuret (Université de
Bourgogne) montrait que les pays où le
redoublement est interdit avaient de
meilleurs résultats scolaires que ceux
où il est possible. Diagnostic confirmé
par d'autres enquêtes menées en France.
Pour D Meuret, "le redoublement est
justifié en classe d'examen et dans le
cas d'élèves momentanément perturbés et
auquel (il) permet de repartir d'un bon
pied", mais il est moins efficace que la
remédiation. Pour Philippe Perrenoud, "
le redoublement n'est qu'un indicateur -
incertain - des inégalités
d'apprentissage. Or, jeter le
thermomètre n'a jamais fait tomber la
fièvre. La suppression du redoublement
est une mesure nécessaire, mais pas
suffisante.... La démocratisation des
études se joue sur les acquis réels des
générations successives et donc sur les
moyens que se donnent les systèmes
éducatifs de développer, en lieu et
place du redoublement, une véritable
individualisation des parcours de
formation". Inefficace, onéreux,
pratiqué dans quelques pays seulement,
le redoublement reste malgré tout ancré
dans la culture du système scolaire
français. Pourtant il ne suffit pas de
redoubler pour apprendre.
http://www.orientation.ac-versailles.fr/
formation/Pp/d/Meuret.pdf
http://www.unige.ch/fapse/SSE/teachers/p
errenoud/php_main/php_1996/1996_06.html
http://www.france5.fr/ecole/005322/5/640
71.cfm
L'ennui des lycéens
"Pierre n'est pas motivé dans son
travail" veut simplement dire: "Je ne
sais pas pourquoi Pierre ne travaille
pas". Alors ou on se déculpabilise avec
ce terme "motivation" ou on a envie de
chercher "pourquoi Pierre ne travaille
pas?" Jacques Nimier rend compte sur son
site de la thèse de Stéphanie Leloup sur
l'ennui des lycéens et nous fait
réfléchir sur la motivation, l'angoisse,
la peur d'apprendre.. Des pages qui
peuvent nous aider ce jour de rentrée. A
voir également, le compte-rendu du livre
"Petite philosophie de l'ennui" de
Svendsen et un entretien avec le
mathématicien Bernard Malgrange.
http://perso.wanadoo.fr/jacques.nimier/
Les processus de déscolarisation
Le programme interministériel de
recherche sur les processus de
déscolarisation met en ligne des
recherches de grande qualité sur ce
phénomène. Ainsi, par exemple, E.
Bautier et J.-P. Terrail analysent le
décrochage scolaire, J. Costa-Lascoux
les processus de déscolarisation à
Corbeil et Grigny. Ces études montrent à
la fois les moments forts (par exemple la
sixième) et les différentes formes du
décrochage.
http://cisad.adc.education.fr/descolaris
ation/
Construire des équipes éducatives
"Qu'est-ce qu'un établissement scolaire
? Dans quelle mesure les établissements
peuvent-ils devenir des lieux de travail
collectif et de construction locale de
projet collectif ?" Dans cette étude du
GIRSEF (Louvain-la-Neuve), Vincent
Dupriez analyse les systèmes de
relations sociales dans les
établissements. Ils sont marqués souvent
par le désinvestissement. L'implication
peut aussi se faire autour d'un chef
charismatique sans réel projet
collectif. Rares sont les exemples de
construction d'équipes. Pour faciliter
celle-ci, "il serait logique de
redéfinir... la charge horaire des
enseignants,.. l'architecture de
sétablissements scolaires, les
formations".
http://www.girsef.ucl.ac.be/cahier%2023%
20-%20VD.pdf
http://www.adobe.com/Acrobat/readstep.ht
ml
Les Cahiers analysent nos pratiques
" A répéter que les enseignants ne se
forment que sur le terrain on risque
fort de les voir immergés dans des
écoles et des établissements toujours
plus difficiles, sans accompagnement et
sans possibilité de développer leurs
compétences professionnelles. La survie
n'est pas toujours formatrice et
l'analyse de pratiques ne doit pas
devenir une formation palliative visant
le simple maintien dans la fonction". Ce
nouveau numéro des Cahiers pédagogiques
pose la question des pratiques
pédagogiques. "L'analyse
contribue-t-elle à l'amélioration des
pratiques ? Quelle place pour les
enseignants, et notamment pour les
débutants, dans cette inflation
d'interrogations sur leurs pratiques ?
Sont-ils les seuls concernés par une
analyse qui devrait permettre à une
profession de construire ses repères
pour l'action ? Quelles méthodes
convient-il de mettre à l'œuvre
pour un perfectionnement professionnel
?". Un numéro particulièrement riche,
qui met en perspective la formation des
enseignants et fait écho au débat
éducatif lancé cette année et à ses
ambiguïtés. En témoigne, parmi les
articles complémentaires publiés en
ligne, cette réflexion d'une
documentaliste à l'issue d'une
conférence où les pédagogies actives
étaient présentées comme suppôts du
libéralisme : "C'est étrange et navrant
de penser que nous avons pu faire grève
ensemble sur des bases aussi
divergentes. Il est temps d'avoir un
vrai débat sur les missions de l'école".
http://www.cahiers-pedagogiques.com/
Ségrégation ethnique à l'école
C'est Le Monde du 8 septembre qui lève
le voile. La Revue française de
sociologie de septembre devrait publier
une étude de Georges Felouzis (Bordeaux
II), Françoise Liot et Joëlle Pérroton
(Cadis / Lapsac) mettant en évidence des
processus de ségrégation dans le système
scolaire français. Le phénomène est
connu mais l'enquête, menée à partir des
prénoms des élèves, montre "une
relégation scolaire (qui) s'ajoute aux
inégalités sociales et urbaines dont
sont victimes les élèves issus de
l'immigration". Ainsi dans l'académie de
Bordeaux, 10% des collèges scolarisent
40% des élèves ayant un prénom d'origine
maghrébine, africaine ou turque. Cette
situation résulte de la ségrégation
urbaine et des stratégies des familles
qui contournent la carte scolaire,
aggravant la ségrégation.
http://www.lemonde.fr/article/0,5987,322
6--333096-,00.html
L'évaluation des pratiques éducatives
Le rapport Attali - Bressoux sur
"l'évaluation des pratiques éducatives
dans les 1er et 2d degrés" est mis en
ligne par la Documentation française. A
l'issue d'un tour d'horizon des
pratiques (et de leur méconnaissance),
les auteurs émettent plusieurs
recommandations. Ils souhaitent une
réforme de l'inspection ("trop
ponctuelle"), un relèvement du rôle
pédagogique des chefs d'établissement et
une meilleure diffusion des enquêtes
d'évaluation.
http://www.ladocumentationfrancaise.fr/b
rp/notices/034000533.shtml
Publication du Rapport annuel de
l'inspection générale
La Documentation française met en ligne
le rapport annuel de l'inspection
générale. Il regroupe les différentes
études menées en 2003 par l'Inspection
dont nous avons rendu compte à chaque
parution : l'excellente enquête sur
l'école et les réseaux numériques,
celles sur la classe de 6ème, la réforme
des lycées ou l'enseignement du français
au collège par exemple.
http://www.ladocumentationfrancaise.fr/b
rp/notices/034000494.shtml
Les IUFM pour une formation anticipée
des maîtres
Dans une tribune donnée à Libération le
11 septembre, Raymond-Philippe Garry,
président de la conférence des
directeurs d'IUFM, trace les grandes
lignes d'une formation rénovée des
maîtres, équilibrée entre stage pratique
et formation théorique. Pour lui, " notre
système éducatif, unique en Europe,
consistant en trois années à
l'université sans réelle visée
professionnelle, suivies d'une quatrième
année (première année d'IUFM, institut
universitaire de formation des maîtres)
pour préparer un concours toujours très
axé sur la discipline à enseigner,
laisse simplement la cinquième année
pour transformer, en huit mois, un
étudiant en professeur, tout en étant
déjà en responsabilité dans un
établissement scolaire". Il demande que
la formation au métier d'enseignant
commence dès la première année
d'université afin d'avoir des maîtres
mieux formés à un métier où "ilne suffit
pas d'être bon dans sa discipline".
http://www.liberation.fr/page.php?Articl
e=136086
Les néotitulaires et les TIC
" Le corps enseignant va être
profondément renouvelé dans les années
qui viennent. Les nouveaux enseignants
vont-ils devoir exercer un nouveau
métier ? Beaucoup d'indicateurs
culturels, sociaux, politiques,
économiques, techniques ... le laissent
penser". L'IUFM du Limousin organise les
15 et 16 octobre un colloque national sur
le nouveau métier d'enseignant et les
TIC. Durant ces deux jours, on pourra
entendre de nombreuses conférences sur
les pratiques pédagogiques autour des
TIC, par exemple celle de Bernard Cornu
sur le métier d'enseignant "en réseau",
de Gilles Baillat sur le tutorat
électronique ou de Patrick Mendelsohn
sur les enjeux des TICE. Des ateliers
permettent d'échanger sur des thèmes
précis : les listes de discussion
pédagogiques, les site smutualistes...
http://www.limousin.iufm.fr/colloque03/i
ndex.htm
ENT et ENS dévoilés à Hourtin
Du 25 au 29 août, l'université d'été
d'Hourtin a abordé des thèmes importants
: rôle des collectivités locales, mise en
place d'un espace numérique des savoirs,
installation de l'espace numérique de
travail. Découvrez les comptes-rendus
quotidiens du Café à Hourtin sur ces
questions. A voir également le dossier
du ministère qui fait le point sur ses
projets.
http://www.cafepedagogique.net/divers/ho
urtin2003
http://www.education.gouv.fr/actu/elemen
t.php?itemID=20038261058
Des portables pour le 13
Ce sont tous les collégiens de quatrième
des Bouches-du-Rhône, soit 27.000 jeunes,
qui recevront d'ici fin octobre un
ordinateur portable prêté par le conseil
général accompagné de logiciels et d'un
accès internet totalement gratuit. Pour
le conseil, il s'agit d'offrir "à chaque
enfant la même opportunité de
s'approprier l'outil informatique". Les
Bouches-du-Rhône reproduisent à grande
échelle l'opération qui a déjà eu lieu,
avec un certain succès, dans les Landes.
Elle illustre l'investissement des
acteurs locaux dans l'éducation. L'année
prochaine , le conseil général a prévu
d'étendre l'expérience aux collégiens de
3ème.
http://actu.voila.fr/Depeche/depeche_emp
loi_030915145024.2102tn0r.html
Le débat sur l'école bute sur la censure
Drôle de débat ! Après la censure de
l'émission TV "Liberté, égalité,
scolarité" par un groupe de manifestants
le 8 septembre, Le Monde du 13 septembre
annonce l'interdiction d'un ouvrage sur
l'école rédigé conjointement, sous forme
d'un débat, par P. Meirieu et X. Darcos.
Selon Le Monde, le premier ministre
aurait demandé à X. Darcos de reporter
la publication de l'ouvrage. Philippe
Meirieu "ne comprend pas l'attitude d'un
gouvernement qui promeut un débat et
censure un livre". Du coup, Le Monde
publie de larges extraits de l'ouvrage
où P. Meirieu évoque la réforme de
l'éducation et le malaise enseignant.
D'autres extraits paraîtront dans La Vie
jeudi.
Ainsi, sur la réforme du collège, P.
Meirieu estime nécessaire d'instaurer la
bivalence des maîtres : "Pour réussir le
collège, je suis partisan d'y
réintroduire la polyvalence des
enseignants, afin de diminuer
progressivement le nombre de professeurs
par élève, au moins en 6e et en 5e. La
majorité d'entre eux y est aujourd'hui
opposée, mais on pourrait proposer
systématiquement aux volontaires de se
former à une deuxième discipline. Et,
progressivement, par un phénomène de
tache d'huile, des professeurs
enseigneraient, à un bon niveau
d'exigence universitaire, plusieurs
disciplines". Celle-ci existe dans les
pays qui ont fait le choix d'une école
primaire prolongée. P. Meirieu critique
également l'orientation précoce
souhaitée par L. Ferry :
"L'hétérogénéité des niveaux des élèves
ne pose jamais vraiment problème aux
enseignants. Il n'est pas très difficile
de s'occuper de quelques élèves plus
lents ou plus en difficulté, s'ils ne
perturbent pas le fonctionnement de la
classe. Les maîtres de classe unique
rurale y font face aisément dans le
primaire. Les problèmes les plus graves
sont liés à l'hétérogénéité des
comportements, quand deux ou trois
élèves absorbent 80 % de l'énergie
psychique et pédagogique de
l'enseignant. Je comprends les
difficultés de mes collègues face à ces
situations, mais je me refuse à ce que
les empêcheurs de tourner en rond soient
progressivement écartés, par un système
de déversoirs successifs, vers des
classes qui les prennent en charge d'une
manière définitive... sans aucune
possibilité de rémission, sans droit au
retour.... Ne soyons pas dupes : quand
on enlève le dernier wagon, il y a
toujours un dernier wagon..." Une autre
critique concerne le retour à l'autorité
souhaité par Luc Ferry : " La crise de
l'autorité dans notre société n'est pas
simplement le fruit de la démission des
adultes en général et des enseignants en
particulier... Elle est un phénomène plus
général. C'est le corollaire de la fin de
toute théocratie : il n'y a plus
d'idéologie qui s'impose à tous, ni dans
le Ciel ni dans le Parti... Trop
d'enseignants, légitimement sensibles à
l'amour de leur discipline, vivent son
refus ou son rejet par leurs élèves
comme une blessure personnelle. Ils ont
alors tendance à se durcir, voire à
croire que l'autoritarisme et les
sanctions sont les seuls remèdes. En les
y encourageant, le gouvernement actuel
les mène à l'échec. Il faudrait, au
contraire, leur faire entendre quelles
sont les exigences spécifiques de
l'école." Sur la décentralisation, P.
Meirieu plaide plutôt pour un
centralisme des objectifs et une
autonomie des établissements : " Pour
moi, il y a dans la décentralisation
telle qu'elle a été présentée une forme
de régression par rapport à une
autonomie régulée des établissements. Le
risque est très grand qu'au lieu de
rapprocher le service du public, elle
rende plus confus et encore moins
lisibles les services, multiplie les
interlocuteurs et pénalise ceux et
celles qui ne savent pas se débrouiller
dans la jungle des administrations....
Aujourd'hui, nous sommes centralisateurs
et autoritaires sur les procédures et
totalement libéraux sur les objectifs.
C'est évidemment l'inverse qu'il faut
faire : être très ferme sur les
objectifs et décentralisateur sur les
méthodes."
Dans l'optique d'un réel débat d'opinion
sur l'école, il est regrettable de ne pas
disposer des réponses de X. Darcos à ces
critiques. La commission sensée diriger
le grand débat est nommée ce lundi. Elle
mesure déjà l'étroitesse de sa mission.
http://www.lemonde.fr/article/0,5987,322
6--333845-,00.html
http://medias.lemonde.fr/medias/divers_o
bj/meirieu-extraits.rtf
Pour un débat sur l'école
Issu de "l'appel pour un débat national
sur le collège unique", ce site propose
les comptes-rendus de la conférence du 4
juin ainsi que des contributions.
http://www.collegeunique.org/
Le CRAP prend position dans le débat sur
l'Ecole
" Enseigner est certes un art, mais
aussi un métier qui s'apprend... et qui
se pratique en équipe, dans une
dimension collective qui apparaît peu
actuellement. Le ministère parle
beaucoup de " retour à l'autorité ".
Mais celui-ci est en fait illusoire.
L'autorité de l'enseignant doit
s'appuyer sur la responsabilisation des
élèves, donc sur leur implication dans
la vie de la classe et de
l'établissement. Le " rappel à l'ordre "
ne pourra être efficace sans cela, et
sans le travail solidaire de tous les
acteurs de l'établissement". Le CRAP
estime qu'on peut réviser la loi
d'orientation de 1989 mais que "son
esprit doit être sauvegardé". L'école
est faite pour les élèves.
http://www.cahiers-pedagogiques.com
Autorité rime avec redoubler
Le ministre a tracé à grands traits ses
conceptions éducatives lors de la
réunion de rentrée. Il appelle à un
déplacement en fin de cycle des
évaluations. nationales " Une telle
évolution en matière d'évaluation
permettrait d'aborder sur de nouvelles
bases la question du redoublement, de
formuler plus explicitement les
compétences exigibles des élèves en fin
de cycle, de réfléchir à la façon de
mettre en place en temps utile les
procédures pédagogiques nécessaires et
de fonder les éventuels redoublements
sur un projet pédagogique adapté". Le
ministre souhaite un suivi des "bonnes
pratiques" : des "observatoires
académiques des programmes et des
enseignements" permettront leur
diffusion.
http://www.education.gouv.fr/actu/elemen
t.php?itemID=200391954
La pédagogie exclue du débat sur l'école
?
C'est la question qui vient aux lèvres à
la lecture des résultats du sondage
réalisé par la Sofres et publié par
Ouest-France. Les inquiétudes des
parents envers l'école se portent
d'abord sur la sécurité (un parent sur
deux). Seulement 9% souhaiteraient un
renouvellement des méthodes pédagogiques
et 6% l'apprentissage des langues
vivantes. Les attentes des parents
portent sur l'apprentissage de la vie en
société et la préparation à la vie
professionnelle, bien avant
l'acquisition d'une bonne culture
générale.
http://www.ouest-france.fr/ofinfosgene.a
sp?idDOC=93563&idCLA=3636
Les prépas, dernier château-fort des
"héritiers" ?
Selon une dépêche AFP, les classes
préparatoires "de proximité" crées dans
les lycées de banlieue ont toujours du
mal à recruter. "Les bons élèves de
milieu modeste ou de quartiers
défavorisés osent encore trop peu
s'inscrire en classes préparatoires, y
compris celles qui sont créées depuis
peu en ZEP (zone d'éducation
prioritaire), faute d'information mais
surtout d'encouragement des
enseignants". Car l'avis des professeurs
reste déterminant pour les jeunes. Et ils
tendent soit à détourner les lycéens des
couches populaires des prépas soit à les
diriger vers les lycées de centre-ville.
http://actu.voila.fr/Depeche/depeche_emp
loi_030902112356.bwauxfj0.html
Le manque d'enseignants vaincu par la
crise
Jamais depuis 1998 la demande
d'enseignants n'a été aussi basse aux
Etats-Unis. Selon une brève d'Electronic
School, la crise a amené de nombreux
comtés à licencier des enseignants.
Alors qu'à la fin des années 1990 New
York allait recruter des enseignants
jusqu'en Europe, les responsables locaux
déclarent ne plus avoir de difficulté
pour trouver des profs. Seules certains
disciplines restent déficitaires : les
maths, les sciences, l'éducation
spécialisée.
http://www.asbj.com/extra/extra.html#tea
chers
Le Tennessee tente d'amener des bons
profs en ZEP
Selon EdBrief du 1er septembre, c'est
une démarche originale que tente la
municipalité Chattanooga (Tennessee).
Pour améliorer les résultats des
"mauvaises" écoles du district, elle a
décidé d'amener les meilleurs
enseignants devant les pires élèves.
Comment y arriver ? En sélectionnant les
profs qui ont de bons résultats aux
examens. Puis en leur distribuant une
prime de 5000 $ s'ils acceptent d'aller
dans les écoles en difficulté ainsi que
de nombreux avantages matériels : prêts
avantageux, crédits étude, etc. S'ils
réussissent à élever le niveau de
l'école de nouvelles primes sont
prévues.
http://www.edbriefs.com/
Une étude américaine en faveur du chèque
scolaire
Une étude du Manhattan Institute sur les
écoles publiques de Floride, soutient la
thèse de l'efficacité du chèque
parental. En Floride, les parents des
élèves des écoles publiques à bas
résultats se voient remettre un chèque
scolaire qui leur donne la possibilité
d'inscrire leur enfant ailleurs. Pour
les auteurs de cette étude, "la
compétition crée par le chèque scolaire
en Floride entraîne de nets progrès dans
les écoles publiques... Les écoles
(menacées par ce système) obtiennent de
meilleurs résultats dans les tests"...
Plus une école est menacée par le
système du chèque scolaire, meilleurs
sont ses gains dans les résultats des
élèves" .
http://www.manhattan-institute.org/html/
ewp_02.htm
Etats-Unis : La pression de la
désectorisation sur les écoles
new-yorkaises
Va t-on assister à un vaste exode des
élèves new-yorkais ? Le New York Times
du 11 septembre révèle que 40% des
écoles de New York ne remplissent pas
les objectifs fixés par l'état fédéral.
Selon la loi "No Child Left Behind",
chaque état doit surveiller les
résultats de ses écoles. Cette année les
1200 écoles new-yorkaises ont été
évaluées en maths, en anglais et en
sciences. Celles dont les résultats sont
en dessous des standards officiels, pour
tous les élèves ou pour un seul groupe
ethnique, ou qui ont essayé de ne pas
présenter les élèves faibles aux tests,
sont soumises à la dure loi fédérale.
Elles sont obligées de mettre en place
des actions de soutien et leurs élèves
obtiennent le droit de changer d'école
s'ils le souhaitent. Certaines écoles
pourraient fermer et c'est tout le
réseau scolaire de la ville qui est
menacé à la fois financièrement et
humainement et contraint d'améliorer son
efficacité. Pour le directeur de
l'éducation de New-York, "cela montre
dramatiquement à quel point
l'enseignement public à New York a
besoin de changer".
http://www.nytimes.com/2003/09/11/educat
ion/11SCHO.html
Oser la simulation à l'école
Les simulations ont largement pénétré
notre vie. Nous en utilisons sur le net
pour apprendre à nous servir d'un objet
ménager. Les entreprises simulent des
évolutions de C.A. en fonctions de
différents critères avant de décider ou
entraînent leur personnel par des
programmes interactifs. Dans un
entretien accordé à l'Université
virtuelle du Michigan, Clark Aldrich, un
analyste, annonce l'arrivée massive des
simulations à l'école en 2010. Grâce à
l'informatique, elles faciliteront les
acquisitions de connaissances en rendant
les cours plus concrets et elles
permettront de mener des raisonnements
complexes avec les élèves. Pour lui
"tous ceux qui veulent participer au
système éducatif à l'avenir doivent
assimiler une parfaite connaissance de
la philosophie des simulations". Pour
cela, il invite les enseignants à jouer
aux jeux vidéos... et à acquérir son
logiciel de simulation adapté à
l'enseignement, Virtual Leader.
http://www.simulearn.net/SimuLearn/simul
earn_home_page.htm
http://ts.mivu.org/default.asp?show=arti
cle&id=2032
Musique : Chroniques lycéennes continue
Pour la troisième année, les
Inrockuptibles et le ministère de
l'éducation nationale organisent les
"chroniques lycéennes". Des lycéens de
l'enseignement général et professionnel
rédigent des chroniques sur des albums
proposés par le magazine. Parmi les
groupes retenus cette année : Bashung,
Magic Malik, Fred Poulet, The Eternals
et Léo Ferré.
http://www.ac-amiens.fr/internotes/chron
iques/chroniques2003_2004/index.html
Primaire : Faites des sciences avec
"Sciences en ligne"
Le Café l'avait évoqué. Le projet
"Sciences en ligne" est reconduit cette
année. Le projet aide les classes à
mettre en oeuvre les méthodes
expérimentales pour l'initiation des
enfants aux sciences en faisant
bénéficier les enseignants des conseils
d'une didacticienne et de documents
pédagogiques. L'an dernier près de 550
élèves ont participé à Sciences en
ligne. De nouveaux thèmes sont prévus
cette année en électricité, astronomie,
et biologie.
http://www.ac-toulouse.fr/ariege-educati
on/sciences09/sciences_en_ligne_2003.htm
Eratosthène reprend du service
Il y a 2200 ans, Eratosthène a calculé
le méridien terrestre réalisant une des
plus importantes avancées scientifiques
de son époque. Depuis 3 ans, des
milliers d'élèves âgés de 8 à 14 ans
revivent sa démarche dans le cadre de La
Main à la pâte. Ils apprennent à observer
le mouvement du soleil. Grâce à Internet,
en lien avec des classes égyptiennes, ils
reproduisent en direct l'expérience
d'Eratosthène. L'expérience est proposée
aux enseignants de CM1, CM2 ou collège.
http://www.inrp.fr/lamapphp/eratos/2004/
subscribe.php?lang=fr
Bien lire
Autre événement de ce jour de rentrée,
le lancement de "Bien(!)Lire", le site
d'accompagnement du plan de prévention
de l'illettrisme réalisé conjointement
par la Direction de la technologie (MEN)
et le CNDP. Le site met à disposition de
tous les adultes, enseignants, parents,
documentalistes, associations
intervenant auprès des enfants et des
jeunes un ensemble de ressources pour
prévenir les difficultés en matière de
lecture et écriture, voire y remédier.
L'interface simple et efficace donne
accès à cinq grandes rubriques :
- "l'atelier" présente des pratiques
destinées aux différents publics ciblés
;
- "la médiathèque" présente des
ressources documentaires (informations
officielles, bibliographies...) et des
documents plus distanciés des pratiques
(articles, contributions plus
théoriques, interviews) ;
- un "syndicat d'initiative" oriente
l'internaute dans un carnet d'adresses,
notamment un annuaire des ressources
régionales, et vers un portail ;
- un "espace d'échanges" comportant une
foire aux questions et une rubrique
consacrée aux réactions des internautes
;
- une rubrique d'actualités informant
sur les manifestations ou événements
dans le domaine de la prévention de
l'illettrisme.
Le site sera en ligne dans le courant de
la journée du 1er septembre à cette
adresse :
http://www.bienlire.education.fr
Le système éducatif en
statistiques
L'édition 2003 des Repères et références
statistiques sur les enseignements, la
formation et la recherche vient de
paraître. Cet ouvrage, intégralement en
ligne, fournit les statistiques de base
sur le système éducatif et son
évolution. Elles ne sont pas forcément
connues de tous les collègues. Ainsi le
RERS montre la spectaculaire extension
de la scolarisation depuis les années
1970 aussi bien en amont dans le
préélémentaire que dans le supérieur et
particulièrement les STS et les CPGE ou
encore le triplement du taux de
bacheliers sur la même période. Cela ne
doit pas cacher le piétinement du
système éducatif ces 10 dernières
années, qu'il s'agisse des taux de
succès a bac ou des sorties sans diplôme
alors même que le budget de l'éducation
nationale passait de 18 % de celui de
l'Etat à 23%.
http://www.education.gouv.fr/stateval/re
rs/repere.htm
La mixité menacée
"La non-mixité aide certains à mieux
s'épanouir, d'où une chance
supplémentaire d'obtenir de meilleurs
résultats. Cela permet également de
protéger les filles de quolibets, les
préserver d'agressions réelles" Dans le
Parisien du 8 septembre, le sociologue
Michel Fize, critique la mixité à
l'école au nom de la liberté et de
l'égalité. "Séparer les garçons des
filles permet le plus souvent une
expression plus libre". Le retour à
l'école de la IIIème République est
présenté comme un progrès.
Des outils existent pour lutter contre
le machisme à l'école. Par exemple,
l'académie d'Amiens met en ligne des
fiches d'action, des documents
pédagogiques que vous pouvez réutiliser.
http://www.leparisien.com/home/info/fait
jour/article.htm?articleid=206097866
http://www.leparisien.com/home/info/fait
jour/article.htm?articleid=206097215
http://www.ac-amiens.fr/egalite/egalite/
Des instructions pour les ZEP et REP
" L'école doit permettre à tous les
élèves l'acquisition des savoirs, la
construction d'une culture commune,
l'éducation à la citoyenneté et la
formation en vue de l'insertion sociale.
Il faut avoir pour les enfants des
secteurs défavorisés en raison de leur
environnement social, économique et
culturel les mêmes exigences et
ambitions que sur l'ensemble du
territoire, dans le respect des textes
généraux qui s'appliquent à tous".
D'emblée cette circulaire, parue au B.O.
du 11 septembre, montre la contradiction
des établissements en ZEP ou REP. Son
objectif est autre : fixer les grands
objectifs de l'année pour ces
établissements. Le texte appelle les
enseignants à "centrer les activités sur
la classe" plutôt que de consacrer du
temps aux "activités périphériques" et à
"assurer la maîtrise du langage". Il
demande aussi une différenciation des
démarches pédagogiques et confirme le
développement des dispositifs en
alternance en collège.
http://www.education.gouv.fr/bo/2003/33/
MENE0301905C.htm
Le sort peu enviable des surdoués
Le Monde du 9 septembre revient sur "le
sort peu enviable des enfants surdoués".
Fragiles, ils ont beaucoup de mal à
s'adapter à l'école et connaissent
souvent l'échec scolaire. Pour Jean-Marc
Louis, inspecteur de l'éducation
nationale, " "L'école de la République
est celle de tous les enfants, et elle
doit prendre en compte leurs
différences, quelles qu'elles soient.
C'est à elle de faire les efforts
d'adaptation nécessaires"
http://www.lemonde.fr/article/0,5987,323
8--333288-,00.html
Le partenariat dans Distances et savoirs
Le deuxième numéro de la revue du CNED
est consacrée au partenariat. "La
dynamique partenariale apparaît comme un
des éléments forts de la stratégie visant
à établir une économie du savoir
internationalisée et mondialisée. De
l'idéal à la réalité; il y a de la
marge.. Et c'est de cette marge que
traite aussi ce numéro".
http://ds.e-revues.com/acceuil.jsp