Pédagogie (Café N° 56)
Édition du 14-11-2004 - François
Jarraud - - A la Une : Les TPE menacés
par Fillon [ Haut
]Le ministre de l'éducation nationale met
à l'ordre du jour de la prochaine réunion
du Conseil Supérieur de l'Education, le 2
décembre, deux projets d'arrêtés
supprimant les Travaux Personnels
Encadrés en terminale et modifiant en
conséquence le baccalauréat des séries
générales. Pour F. Fillon, "la mesure
proposée se traduira pour les élèves et
leurs professeurs par un allégement de
leur charge globale de travail au profit
de la préparation de l'examen. Malgré
l'intérêt pédagogique croissant qu'ils
suscitent, les TPE sont ressentis en
terminale comme une surcharge de travail
l'année de l'examen". L'argument est de
peu de poids puisque les TPE sont une
option facultative du baccalauréat
général, plébiscitée par 9 candidats sur
10 ! Les TPE amènent chaque lycéen à
s'investir dans une démarche de
recherche suivie par deux professeurs de
disciplines différentes où la méthode de
recherche est évaluée autant que le
résultat final. Le projet ministériel
suscite de nombreuses réactions
négatives. Pour le SE Unsa, "François
Fillon ne se contente plus de surfer sur
la vague rétro, il planifie la
régression, et les TPE, seule innovation
pédagogique d'importance depuis dix ans
au lycée, vont être engloutis, sacrifiés
sur l'autel du bachotage". Du coté des
parents, pour la FCPE, "le ministre
supprime autoritairement, sans la
moindre concertation, une démarche
pédagogique qui instaurait des relations
de travail authentiques entre
enseignants, entre élèves et
enseignants, entre élèves eux-mêmes,
relations fondées sur la coopération et
la richesse du travail mené en commun…
Par conviction de classe et pour
satisfaire la fraction la plus
conservatrice des enseignants et des
familles nanties de ce pays, le ministre
restaure le lycée d’enseignement général
conçu comme la seule voie d’excellence,
avec un baccalauréat revenu à son
caractère napoléonien… Il ruine, sans
scrupule, les efforts importants
déployés depuis 4 ans par son
administration centrale, par les équipes
pédagogiques… (Il) rame à contre-courant
des évolutions du monde du travail qui
ne cesse de solliciter l’aptitude à
communiquer, à échanger les savoirs, à
travailler ensemble". Il faut rappeler
que l'impact des TPE sur les résultats
du bac n'est pas négligeable. La
décision est aussi contestée par les
lycéens. Pour l'UNL, "les TPE faisaient
partie de ces nouveautés qui offrent une
vision attractive du lycée. Par cette
démarche pluridisciplinaire, l'élève
apprend l'autonomie, le travail en
groupe et découvre son professeur sous
un angle différent, plus ouvert au
dialogue".
Dans un dossier du café pédagogique sur
les TPE réalisé en 2001, Raoul
Pantanella définissait ainsi les TPE "
Dispositif pédagogique judicieux, les
TPE incitent les enseignants à
travailler en équipe, à décloisonner
leurs disciplines, à collaborer avec les
documentalistes, à proposer aux élèves de
devenir actifs et de prendre des
initiatives pour leurs apprentissages
intellectuels. Ils sont destinés, pour
deux heures hebdomadaires seulement, non
pas à concurrencer les cours
traditionnels et à ajouter des contenus
à des programmes déjà trop chargés, mais
à apprendre aux élèves à devenir un peu
autonomes, à chercher des documents, à
utiliser les outils informatiques et
Internet, à se poser des questions et à
y répondre de façon argumentée, à
considérer les savoirs scolaires sous
l'angle pluridisciplinaire et
décloisonné, à prendre la parole en
public, à travailler en groupe et
coopérer, à mener à bien un projet
personnel de recherche et de production.
Ils donnent aux lycéens un plus pour la
motivation à apprendre et l'accroche
personnelle face aux savoirs
académiques. Ils les préparent à être
actifs, à ne pas attendre seulement des
profs qu'ils leur apportent des
connaissances prédigérées et cherchent à
leur place des documents et des réponses.
En terminale, les TPE devaient initier
les lycéens à leur futur " métier "
d'étudiants". La suppression des TPE
ramènerait le lycée général à la
pédagogie la plus traditionnelle et
mettrait en danger sa difficile, mais
nécessaire, démocratisation.
http://actu.voila.fr/Depeche/depeche_emp
loi_041110112012.e9p946nq.html
http://www.fcpe.asso.fr/article.aspx?id=
395
http://www.cafepedagogique.net/dossiers/
tpe/index.php
L'Inspection générale demande une
réforme de la formation des maîtres
Le rapport annuel de l'Inspection
générale de l'administration de
l'éducation nationale appelle à une
réforme de la formation initiale des
maîtres. L'IGAEN souhaite que la
formation soit hissée au niveau du
master, soit bac + 5, avec un
pré-recrutement au niveau licence. La
formation professionnelle durerait deux
ans et évaluerait de façon égale la
formation disciplinaire et la
préparation au métier d'enseignant.
L'IGAEN a également analysé les
dispositifs de mutation des enseignants
et se déclare globalement satisfaite des
évolutions. Le taux de satisfaction des
enseignants aurait doublé depuis 1998.
S'agissant des remplacements, l'IGAEN
recommande d'y intéresser les chefs
d'établissements en leur donnant des
moyens pour faire face localement aux
absences.
http://www.ladocumentationfrancaise.fr/b
rp/notices/044000141.shtml
C. Forestier plaide pour l'élargissement
de la voie générale
"Comment assurer l'égalité des chances
ou comment aligner la réussite scolaire
des élèves de toutes les origines sur
celle des jeunes qui sont issus des
milieux les plus favorisés ? Cet
objectif ne se justifie pas seulement
pour des raisons d'équité, mais aussi
pour répondre à la nécessité d'augmenter
le nombre d'élèves hautement qualifiés.
Faire réussir les élèves des milieux
modestes n'est donc pas seulement juste
mais nécessaire". Relevant qu'un quart
des jeunes quittent l'école sans réelle
qualification et que seulement un quart
auront un diplôme de l'enseignement
supérieur de second cycle, Christian
Forestier, président du Haut conseil de
l'évaluation de l'école, plaide pour un
système plus exigeant. Il s'oppose ainsi
aux recommandations du rapport Thélot :
"socle commun" et incitation à aller
vers la voie professionnelle. Pour lui,
"en n'accueillant pas plus du tiers
d'une génération dans la voie générale
du lycée, on compromet les chances
d'atteindre les objectifs en matière
d'enseignement supérieur et cela
d'autant plus que les deux tiers des
élèves orientés vers les voies
technologiques et professionnelles iront
dans des formations qui sont trop souvent
des formations générales dégradées,
plutôt que des formations technologiques
et professionnelles exigeantes. La
proposition qui consiste à attirer
massivement, via une rémunération, les
enfants des milieux modestes dans la
voie professionnelle ne va pas dans le
sens de la nécessaire démocratisation de
la voie générale". Oui mais comment
élargir celui-ci sans faire évoluer les
pratiques pédagogiques ?
http://www.liberation.fr/page.php?Articl
e=247714
P. Meirieu publie Le monde n'est pas un
jouet
"Les élèves ont de plus en plus de
difficultés à sortir de la toute
puissance de l’égocentrisme enfantin, à
sortir de cet univers où le monde entier
est un jouet. Pour l’éducateur, le monde
n’est pas un jouet ; un enfant a le
droit d’arracher les yeux de sa poupée,
il n’a pas le droit d’arracher les yeux
de sa petite sœur… ce qui n’est plus une
évidence pour beaucoup d’enfants.
Sachons-le : le monde entier est devenu
un jouet et, pour beaucoup d’entre eux,
jouer avec le corps ou l’esprit de
l’autre est devenu une banalité. Avec
les jeux électroniques ou les émissions
de télévision, y a une convergence qui
conduit les enfants à penser que le
monde entier est un jouet". Cette
réflexion, Philippe Meirieu l'avait
menée sur Savoirs CDI voici quelques
mois. Il reprend cette image dans un
ouvrage qui est publié chez Desclée de
Brouwer et qui réfléchit sur de
multiples éléments de la vie quotidienne
: la télé-réalité, les jeux vidéo, la
télé-surveillance, le rapport à
l'autorité. Pour amener à une réflexion
centrale : comment comprendre un
phénomène aussi préoccupant que la
transformation du monde en gigantesque
ludothèque ? Comment réagir devant les
triomphes de l'instrumentalisation du
monde au service de nos fantasmes de
toute-puissance ? Comment agir pour
préparer un autre monde, qui soit plus
accueillant et solidaire ?
Entretien sur Savoirs CDI
http://savoirscdi.cndp.fr/rencontrelyon/
meirieu/meirieu.htm
Les inégalités entre école et société
L’état des inégalités à l’école est-il
le reflet des inégalités présentes dans
la société ou dépend-il plutôt des
caractéristiques propres des systèmes
scolaires ? Vincent Dupriez et Xavier
Dumay, Université catholique de Louvain
(Belgique) apportent une réponse à cette
question dans un nouveau Cahier du
Girsef, en se basant à la fois sur
l'enquête PISA et la recherche sur ce
sujet. "On peut considérer qu’une
logique de différenciation des élèves,
telle qu’elle se manifeste dans des
filières précoces, dans un usage
intensif du redoublement et dans la
ségrégation entre établissements est
propice à un accroissement des
inégalités à l’école. Au contraire, une
logique d’intégration est associée à une
diminution des inégalités". C'est donc
bien le système scolaire qui est le
premier facteur d'inégalité. Mais la
société joue aussi son rôle, entre autre
dans la pression qu'elle exerce sur
l'Ecole. La Belgique francophone en
offre un bel exemple avec la
réintroduction du redoublement dans le
secondaire. Pour les auteurs, " c’est le
contexte culturel et politique d’une
société qui rend possible et donne sens
à une structure scolaire spécifique".
http://www.i6doc.com/cgi-bin/WebObjects/
I6Doc.woa/1/wo/kDJGGcUdDM6DIiUDegWJsM/4.0
.11.2.61.6.0
Le rapport de l'IGEN sur Paris
Le rapport de l'inspection générale sur
l'académie de Paris a mis du temps à
être rendu public. Libération a publié
en premier,le 25 octobre, des extraits
qui mettent en évidence de graves
carences dans l'académie qui aboutissent
à encourager l'exclusion sociale. Ainsi,
pour ce rapport, "les maîtres parisiens
sont plutôt moins innovants et
impliqués" que la moyenne; les méthodes
d'enseignement seraient "fortement
marquées par les modèles magistraux" .
Résultat : un écart s'installe très tôt
entre les bons élèves, issus des milieux
favorisés et les plus faibles : 12% des
élèves du 10ème arrondissement ont 2 ans
de retard à l'entrée en 6ème contre 0,5%
de ceux du 5ème. . La situation
s'aggrave au collège. Les exigences des
collèges sont "excessives", la sévérité
"exagérée". La ségrégation s'affirme
entre les "bons" établissements et les
autres au gré d'une carte scolaire qui
n'est respectée que par les moins
habiles : la moitié des collégiens sont
désectorisés. Le lycée est dans la
droite ligne : " Les "bons"
établissements, comme les "bonnes"
classes, deviennent toujours meilleurs.
C'est ce système même qui interdit la
réussite des autres lycéens, parce qu'à
ne mettre ensemble que des élèves
"faibles", on se donne peu de chances
d'en faire, malgré tous les efforts,
d'excellents élèves", rapporte
Libération. Le rapport est maintenant en
ligne sur le site académique.
http://www.liberation.fr/page.php?Articl
e=248653
http://www.ac-paris.fr/IMG/pdf/RAPPORT_D
EFINITIF_12-10-2004-2.pdf
Les dispositifs bilangues
"Le caractère expérimental des classes
bilangues ne peut perdurer. Une
harmonisation et une clarification
s'imposent". Au terme d'une enquête sur
les classes de collège où sont
enseignées dès la 6ème eux langues
vivantes, l'inspection générale de
langues vivantes dresse un bilan très
positif : élèves plus vifs, à l'esprit
plus ouvert, demandeurs. Mais l'enquête
pointe aussi des errances dont le
difficile lien avec l'enseignement
primaire.
http://www.ladocumentationfrancaise.fr/b
rp/notices/044000496.shtml
A. Bentolila pour l'hétérogénéité
scolaire
Dénonçant, dans Le Figaro du 25 octobre,
la "ghettoïsation scolaire", Alain
Bentolila (Paris V) écarte
l'égalitarisme au profit de la
différence. " Lutter contre la
ghettoïsation scolaire, c'est
introduire, pas à pas, des éléments de
mixité culturelle et sociale : faire de
la différence un principe positif de la
politique éducative. Cela signifie que
la mobilité positive doit remplacer la
discrimination positive et que, par
exemple, l'établissement des cartes
scolaires intègre en douceur cette
décision de ne plus accepter l'existence
«d'écoles-poubelles»". A Bentolila
demande la destruction de ces
établissements. Curieusement, il affirme
que "le rapport Thélot se garde bien
d'évoquer la triste réalité des ghettos
scolaires" alors que celui-ci suggère
une solution identique. C'est peut-être
qu'il défend l'idée d'une école à
plusieurs vitesses. "Il ne faut pas
imaginer faire avancer tous les élèves
au même rythme en leur fixant les mêmes
échéances. Il faudra, dans des écoles
ayant retrouvé une hétérogénéité désirée
et contrôlée, être d'abord d'une exigence
absolue sur la probité intellectuelle que
tout élève devra posséder en entrant au
collège : exigence vis-à-vis de soi ; de
ce que je dis, de ce que j'écris ;
exigence vis-à-vis des autres, de ce
qu'ils me disent, de ce qu'ils
m'écrivent". Une façon de réserver
l'Ecole aux élèves méritants ?
http://www.lefigaro.fr/debats/20041025.F
IG0311.html
Intervenir en établissement
Sur le site de Jacques Nimier, Alain
Bouvier, ancien recteur, INRP, présente
l'histoire et les évolutions des
interventions en établissement. Audit,
coaching, projet d'établissement,
formations à la communication,
l'intervention en établissement peut
prendre des formes variées. Mais "il est
aisé de pronostiquer que les pratiques
d'intervention en établissement se
multiplieront, se diversifieront et,
dans chaque cas, correspondront de plus
en plus à une demande spécifique de
l'EPLE". On trouvera également surle
site de J. Nimier de nouvelles rubriques
bibliographiques et une réflexion de
Bernadette Duvivier sur
l'interdisciplinarité.
http://perso.wanadoo.fr/jacques.nimier
Internet et la mutualisation
"Pour moi, ce qui a été le plus
important avec Internet dans
l’éducation, c’est un phénomène qui
était peu visible au début mais qui
s’est amplifié et confirmé ; c’est la
pratique de la mutualisation par les
enseignants… Tout d’un coup, Internet a
apporté du souffle, une bouffée d’air,
il a offert un vaste espace d’échanges".
Sur savoirs CDI, Serge Pouts-Lajus (OTE,
Café pédagogique) réfléchit à l'impact
d'Internet sur les pratiques des
enseignants. " Internet est un petit
outil, mais on a déjà prouvé qu’avec
lui, on pouvait faire de grandes
choses... S’il permettait d’enrichir et
de pacifier les relations entre les
enseignants et les familles, à partir
d’autres bases, ce serait déjà beaucoup.
Je pense que les enseignants ont besoin
de mieux savoir dans quelles conditions
leurs élèves travaillent quand ils sont
sortis de la classe. Ils doivent aussi
savoir que, contrairement à ce qu’ils
croient souvent, les familles ne sont
pas démissionnaires par rapport à la
scolarité de leurs enfants. Au
contraire. Mais lorsque les parents ont
eux-mêmes connu l’échec scolaire, ils ne
sont pas en bonne position pour aller à
l’école discuter des difficultés de leur
enfant. D’ailleurs, même quand ils ont
peu de moyens, les parents n’hésitent
pas à acheter un ordinateur et un accès
Internet, en espérant que cela sera
utile pour la scolarité. Il serait temps
de leur donner satisfaction. C’est
justement l’ambition des ENT. C’est un
processus qui commence".
http://savoirscdi.cndp.fr/archives/dossi
er_mois/poutslajus/SPL.htm
Culture académique et culture TIC
"Malgré tout le travail et les succès
des professionnels des TIC,
l'enseignement et la scolarité dans les
meilleurs établissements d'enseignement
supérieur résistent aux possibilités des
TIC". Dans le nouveau numéro d'Educause,
une revue américaine, Edward L. Ayers,
doyen d'un collège de Virginie, fait un
bilan amer de l'intégration des TIC dans
l'enseignement supérieur aux Etats-Unis.
"Le problème est que la culture
académique et la culture des TIC ne se
mélangent pas bien". Pourtant E.L. Ayers
montre les apports de ces technologies à
l'enseignement universitaire, ne serait
ce que par le développement des outils
documentaires et de communication. Il
appelle à un effort. "La culture
académique… s'est adaptée à une masse
beaucoup plus large et diverse
d'étudiants, à des disciplines
nouvelles… Elle peut changer encore..
par l'intégration de nouveaux outils
techniques".
http://www.educause.edu/ir/library/pdf/e
rm0462.pdf
La Lettre de Prisme
La nouvelle Lettre de l'association
Prisme diffuse une foule d'informations
sur les politiques locales d'éducation
et particulièrement la lutte contre les
inégalités et la réflexion sur le
devenir de l'Ecole. A lire, par exemple,
les billets d'humeur sur le rapport
Thélot.
http://www.prisme-asso.org/article.php3?
id_article=183
Education pour tous : objectif
inaccessible selon l'Unesco
"Des classes surchargées, des
enseignants peu qualifiés et des écoles
sous-équipées disposant d’un matériel
pédagogique insuffisant sont encore la
réalité de nombreux pays". Selon le
Rapport mondial de suivi de l'éducation
pour tous (EPT) établi par l'Unesco,
l'objectif de la scolarisation dans le
primaire de tous les enfants en 2015 ne
sera probablement pas atteint. Malgré
les efforts, 103 millions d'enfants ne
sont pas scolarisés, parmi lesquels 57%
de filles. C'est mieux qu'en 1998 où ils
étaient 107 millions. Mais à ce rythme
là, le taux de scolarisation net devrait
atteindre seulement 87% en 2015.
L'achèvement du cycle primaire,
absolument nécessaire pour
l'apprentissage définitif de la lecture
et de l'écriture, reste une source de
préoccupations : le taux de survie en
5ème année du primaire n'atteint pas 75%
dans 30 pays. Le rapport de l'Unesco met
l'accent sur le déficit de qualité de
l'enseignement. C'est lui qui met en
danger le plan EPT. Ainsi, au Togo,
seuls 2% des professeurs ont un diplôme
du premier cycle de l'enseignement
secondaire. Le rapport établit un
"indice du développement de l'éducation
pour tous" qui permet de déterminer dans
quelle mesure les pays atteignent les
objectifs du plan EPT : enseignement
primaire universel, parité,
alphabétisation et qualité de
l'enseignement. Un tiers des pays,
principalement développés, ont atteint
les objectifs. Un autre tiers est loin
de ls atteindre : il s'agit de pays
d'Afrique subsaharienne mais aussi de
pays très peuplés d'Asie comme l'Inde,
le Bangladesh et le Pakistan. L'Unesco
propose des mesures politiques pour
soutenir le plan mais aussi appelle les
pays donateurs à davantage d'effort
financier.
http://portal.unesco.org/fr/ev.php-URL_I
D=23451&URL_DO=DO_TOPIC&URL_SECTION=201.h
tml
http://www.unesco.org/education/gmr_down
load/fr_summary.pdf
Forte croissance des classes relais
Crées en 1998 pour accueillir des jeunes
en échec scolaire et en rejet de l'Ecole,
les classes relais ont triplé depuis leur
création, passant de 98 à 286. Selon une
étude ministérielle, elles accueillent
moins de jeunes déscolarisés ou faisant
l'objet d'une mesure éducative. Cette
évolution est-elle l'indice "de la mise
à l'écart temporaire d'élèves
perturbateurs plutôt que de la volonté
de rescolariser des élèves qui
s'éloigneraient de l'institution
scolaire" ?
ftp://trf.education.gouv.fr/pub/edutel/d
pd/noteeval/eva0411.pdf
Profs de cité
"La prof, elle est reubeu !" Le Parisien
du 9 novembre consacre un intéressant
dossier à un phénomène passé jusque là
inaperçu : l'arrivée en ZEP de profs
issus des cités. Ainsi, selon Jean-Louis
Auduc, directeur adjoint de l'IUFM de
Créteil, 20% des nouveaux enseignants de
cette académie auraient grandi dans les
cités. Des professeurs qui s'érigent
parfois en grands frères : "je veux
enseigner en ZEP parce que les élèves ne
sont pas plus terribles qu'ailleurs, il y
trop de préjugés sur les cités" affirme
l'un d'eux.
http://www.leparisien.com/home/info/vivr
emieux/article.htm?articleid=241186381
http://www.leparisien.com/home/info/vivr
emieux/article.htm?articleid=241186391
http://www.leparisien.com/home/info/vivr
emieux/article.htm?articleid=241186388
TICE : Journées de Clermont-Ferrand
Organisées par le CRDP de
Clermont-Ferrand, ces Journées
accorderont les 17 et 18 novembre une
très large place aux TICE. Au programme
: de conférences sur les nouveaux
espaces numériques de travail, la
présentation de ressources (ENS, KNE,
CNS, Le Site.tv) et d'offres
d'environnements (Num@,
laclasse.com,
C@jou,
le cartable électronique de
Savoie etc.) et de très nombreux
ateliers sur les usages des TICE dans
l'orientation, les langues, la lecture,
les sciences etc. Sur deux journées,
Clermont-Ferrand donne à voir un pan de
l'école du futur.
http://www3.ac-clermont.fr/16ej/index.ht
ml
Congrès de l'OCDE sur les enseignants
"De bons enseignants sont essentiels à
la réussite des systèmes éducatifs mais
ils ne sont pas toujours faciles à
trouver ni à retenir." Alors qu'un fort
pourcentage d'enseignants partira en
retraite dans les prochaines années dans
l'ensemble des pays développés, l'OCDE
réunit les responsables éducatifs des
pays membres les 18 et 19 novembre à
Amsterdam. Le congrès publiera les
résultats d'une étude sur les politiques
à l'égard des enseignants menée dans 25
pays.
http://www.oecd.org/document/26/0,2340,f
r_2649_201185_33875674_1_1_1_1,00.html
http://www.minocw.nl/congres_ocw-oecd/
TICE : Bilan positif du colloque de
Compiègne
Du 20 au 22 octobre, l'université de
technologie de Compiègne a accueilli le
quatrième colloque international,
intitulée TICE 2004, « Technologies de
l’Information et de la Connaissance dans
l’Enseignement Supérieur et l’Industrie
». Pour les organisateurs, François
Peccoud, Claude Frasson et Claude
Moreau, le bilan est "très positifs".
Trois cent participants ont pu faire le
point sur les recherches et les usages
des TICE dans l'enseignement supérieur.
Parmi les thèmes abordés : l'évolution
des outils et des méthodes pédagogiques,
la mise en place des espaces numériques
de travail (ENT) dans l'enseignement
supérieur, les relations nord-sud,
l'industrialisation du tutorat, les
problèmes de normalisation. Les actes
devraient prochainement être disponibles
en ligne.
Le programme
http://www.utc.fr/tice2004/
Les interventions filmées sur Canal U
http://colloquesetconferences.u-strasbg.
fr
Prochainement les actes sur Edu Tice
http://archive-edutice.ccsd.cnrs.fr
Le prix puRkwa récompense un colombien
et un américain
Mauricio Duque a développé en Colombie
un programme d'apprentissage des
sciences par une approche concrète de la
nature. Michael Klentschy a permis à
27.000 jeunes Californiens d'accéder aux
sciences , à la lecture et à l'anglais.
Le jury international du prix puRkwa les
a récompensé le 2 novembre à
Saint-Etienne. Créé à l'initiative de R.
Germinet, directeur de l'Ecole des mines
de Saint-Etienne pour encourager
l'alphabétisation scientifique des
enfants de la planète, le prix puRkwa
est décerné par un jury de scientifiques
où l'on retrouve Georges Charpak,
Etienne-Emile Baulieu, Bruce Alberts,
Sven-Olof Holmgren, Harold W. Kroto etc.
http://www.emse.fr/fr/actualites/purkwa/
Etats-Unis : Quand les lycéens se font
entendre…
Les jeunes sont capables d'améliorer
eux-mêmes leur école. C'est le message
qu'a réussi à faire passer What Kids Can
Do, une organisation charitable
américaine. Plus de 6000 lycéens de 5
grandes villes américaines ont participé
l'an dernier à une enquête dirigée par
leurs pairs sur leur vie scolaire.
Premier enseignement : les lycéens
apprécient leurs professeurs mais
veulent plus de contact avec eux. Un
quart des jeunes estiment n'avoir aucun
adulte à qui parler dans leur école. 87%
pensent qu'un peu plus d'attention de la
part de leurs maîtres les aiderait à
réussir. 40% déclarent avoir souvent
besoin d'aide mais 68% affirment que
leurs professeurs ne leur parlent jamais
de leurs résultats scolaires. L'enquête
ne s'en est pas tenu là. Elle a permis
de faire entendre les demandes jeunes.
Ainsi, une école de Saint Louis a mis en
place une demi-heure de rencontre
quotidienne profs – élèves.
http://www.whatkidscando.org/studentalli
es/studentalliesintro.html
Un projet avec la Pologne
Le lycée d'enseignement général de
Szczecin (Pologne) lance un concours
international intitulé "animation
assisté par ordinateur" et invite les
lycéens français à y participer.
http://www.lo4.szczecin.pl/
Des pratiques innovantes à
Nancy-Metz
L'Ecole est souvent accusée d'être
repliée sur elle-même. Pourtant de
nombreux enseignants exposent ce qu'ils
font concrètement dans leur classe sur
le site du Pôle académique de soutien à
l'innovation de Nancy-Metz.. Comment
accueillir des élèves en rupture
scolaire ? Comment utiliser les TICE ?
Comment associer les jeunes au
fonctionnement de l'école ? Comment
améliorer l'expression orale ? Comment
apprendre l'anglais avec l'Internet ?
Des réponses concrètes à des questions
qui parcourent l'école.
http://www.ac-nancy-metz.fr/MIVR/SitePas
i/Default.htm
Exploiter l'évaluation de 6ème
Cette brochure, issue des travaux d'un
groupe d'enseignants de la Sarthe,
explique précisément ce que l'évaluation
nationale mesure et le remet dabs la
perspective de l'enseignement des maths
et du français à l'école et au collège.
Elle donne des exemples très concrets
d'exploitation des résultats de
l'évaluation et de séquences de
remédiation. Un outil fort utile.
http://www.ac-nantes.fr/ia72/commun/tele
chargements/EduSarthe/ressources/exploite
val2004.pdf
Le conseil de classe
Il dure en moyenne 1h30 et se tient en
fin de trimestre. Le conseil de classe
est bien un temps fort de la vie
scolaire. L'inspection académique de la
Sarthe a réalisé un fort intéressant
dossier qui rend compte des pratiques et
des attentes et qui propose de nombreuses
pistes pour réfléchir sur le conseil.
Ainsi le dossier nous apprend comment
est préparé et suivi le conseil dans les
établissements du département. Plus
savoureux, il nous propose un lexique et
un dictionnaire des appréciations à
porter sur le bulletin ! On appréciera
également les fiches de préparation pour
le rôle de délégué ou d'analyse des
discours professoraux. Une étude à
consulter avant la fin du trimestre !
Etude sur le conseil de classe (pdf)
http://www.ac-nantes.fr/ia72/commun/tele
chargements/EduSarthe/ressources/changcon
seil.pdf
Tous les travaux d'EduSarthe
http://www.ac-nantes.fr/ia72/publication
s/edusarthe/index.php?nav=T2
L'heure de vie de classe
Instituée il y a 5 ans, l'heure de vie
de classe doit permettre aux élèves de
s'exprimer sur le fonctionnement de la
classe et de faire face aux difficultés.
C'est dire qu'elle rencontre quelques
réticences. Le CNDP publie un
intéressant dossier qui montre l'intérêt
de ce dispositif. On y trouvera des
exemples de pratiques, des liens vers de
nombreuses ressources et un entretien
avec François Dubet qui met cette
innovation en perspective. " Il y a
aujourd’hui un risque que la crispation,
la déception, l’amertume l’emportent, que
tous les mouvements, nés de
l’enthousiasme et de la mobilisation de
pédagogues, s’épuisent. Actuellement,
nous sommes dans une phase de repli.
Mais, quel que soit le nom qu’on lui
donne, qu’il existe un moment régulier
dans l’année où les élèves et les
enseignants parlent de leur vie commune
à l’école, des problèmes rencontrés,
m’apparaît indispensable. Cela relève de
l’apprentissage de la démocratie". A
noter également la publication au CRDP
d'Amiens de l'ouvrage d'A. Dubois et M.
Wehrung "Professeur principal. Animer
les heures de vie de classe". Le Café
reviendra prochainement sur ce livre.
Dossier du CNDP
http://www.cndp.fr/actualites/question/c
itoyennete/presentation.htm
L'ouvrage de A. Dubois et M. Wehrung
http://crdp.ac-amiens.fr/cyberlib/accuei
l.htm
Classes relais et Ecole ouverte
L'IGAEN s'est aussi penchée sur les
classes relais et le dispositif Ecole
ouverte. Deux dispositifs qui se sont
développés rapidement et souvent sans
vue d'ensemble au niveau local ou
national. L'IGAEN déplore un "engagement
insuffisant" des enseignants dans les
dispositifs relais : ceux-ci
fonctionnent grâce à l'apport d'aides
éducateurs. Elle rappelle la "nécessité
d'un pilotage national unique, d'un
pilotage académique renforcé et d'une
approche éducative par bassin". D'autant
qu'une spécialisation semble s'amorcer au
sein des ateliers et classes relais.
http://www.ladocumentationfrancaise.fr/b
rp/notices/044000141.shtml
Plus d'étudiants car davantage de
chômage
Selon une étude ministérielle, à la
rentrée 2003, "le nombre d'inscriptions
dans le supérieur n'a jamais été aussi
important". L'enseignement supérieur
français accueillait 2.255.000 jeunes,
un chiffre en hausse de 2,1% qui vient
après une longue période de stagnation
entre 1995 et 2001. La hausse résulte à
la fois d'une augmentation de l'offre de
formation, particulièrement dans le
domaine de la santé, et de la
conjoncture économique défavorable "qui
pousse les étudiants à poursuivre leurs
études plutôt que de se présenter sur le
marché du travail". La hausse touche
inégalement les filières. Les IUT et les
sections de techniciens supérieures
accueillent moins d'étudiants alors que
les universités, les écoles
paramédicales et les écoles de commerce
reçoivent davantage d'étudiants.
ftp://trf.education.gouv.fr/pub/edutel/d
pd/ni0428.pdf
Regards sur le système éducatif français
Sur le site ministériel, ces pages
permettent de découvrir interactivement
les principales données sur le système
éducatif français ainsi que des analyses
et perspectives : les résultats des
élèves, l'égalité des chances, la vie à
l'école etc.
http://www.education.gouv.fr/stateval/re
gards/index.htm
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